Fédération

« Je suis certain que d’autres minorités auraient beaucoup à apprendre de la communauté juive. »

Patrick Studer, responsable communication, a travaillé pendant sept ans dans les bureaux de la FSCI, qu’il quittera fin février. Il a été pour beaucoup dans la refonte et le renouvellement de la communication. Retour sur les sept dernières années.

FSCI : Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir ce poste il y a sept ans ?

Patrick Studer: Avant d’entrer à la FSCI je travaillais comme journaliste et je m’étais spécialisé lors de mes études dans l’antisémitisme, l’extrémisme, l’histoire du conflit du Proche-Orient ainsi que dans la Shoah. J’avais appris que la FSCI cherchait précisément quelqu’un qui ait de bonnes connaissances de ces sujets, ainsi que des compétences en matière de communication. C’est ainsi que, possédant les deux, je suis entré à la FSCI.

Que t’ont appris ces sept années ?

Énormément de choses, sur le plan professionnel aussi bien qu’humain. J’ai appris comment lancer des sujets et façonner activement un débat. J’ai appris à travailler avec des personnes ayant des activités à titre honorifique ainsi qu’avec les autorités et les médias. On ne travaille pas pour une association comme on travaillerait pour un journal ; les compétences que l’on doit posséder ne sont pas les mêmes.

Ce que j’ai particulièrement apprécié est la profondeur de vue que mon travail m’a donné sur le judaïsme suisse, sur ses communautés et sur ses courants. J’ai trouvé cela très instructif et très intéressant.

Penses-tu que ton travail t’ait permis de faire bouger les choses ?

Il me semble que oui. Nous avons eu dans certains domaines une communication très efficace. L’année des « Juifs de Suisse : 150 ans d’égalité des droits », par exemple, a été immensément féconde à cet égard. Tous les grands médias ont accordé une large place à l’histoire de l’émancipation des juifs. Pour une fois, ils n’ont pas seulement parlé de l’antisémitisme, mais de tout ce que les juifs suisses ont accompli au cours de ces 150 dernières années, et cela m’a vraiment fait plaisir. Nous avons réussi à faire comprendre combien leur contribution à ce pays était précieuse. Je suis certain que d’autres minorités auraient beaucoup à apprendre de la communauté juive.

Dans quelle mesure la FSCI a-t-elle changé au cours de ces sept ans ?

Il est certain qu’elle est aujourd’hui plus professionnelle. Auparavant, le bureau de la FSCI était un secrétariat. Aujourd’hui, c’est un organisme professionnel, avec un spécialiste pour chacun de ses domaines.

Que donnerais-tu comme viatique à ton successeur ?

Je lui souhaiterais bonne chance et lui dirais que communiquer pour la FSCI est un travail très varié et passionnant, que l’on a affaire à de très nombreux domaines, dont la politique et les médias, et que l’on est en contact avec les différentes communautés juives. Je lui dirais aussi qu’il est important de développer une sensibilité à la diversité de celles-ci, de même qu’aux attentes qu’elles ont à l’égard de la FSCI, et qu’il n’est pas toujours facile de contenter tout le monde.

Quel est l’épisode le plus mémorable que tu aies vécu ?

L’été 2014, pendant la dernière guerre de Gaza. Les campagnes de haine menées sur Internet et les manifestations hostiles à l’État d’Israël ont effrayé beaucoup de juifs suisses. Nous ne savions plus où donner de la tête. Nous étions en contact quasi permanent avec les autorités de sécurité, les médias et les communautés.

Et le moment le plus fort ?

L’inauguration de l’année anniversaire « Juifs de Suisse : 150 ans d’égalité des droits ». Alors président de la Confédération, Johann Schneider Ammann avait prononcé l’allocution inaugurale, Noemi Nadelmann avait fait vibrer la salle de sa voix puissante, le duo de performance Veli&Amos avait épaté le public de son show. Passionnante et diverse au possible, la fête avait montré que « la » culture juive n’existe pas et que cette culture est, au contraire, aussi diverse et multiple que la communauté juive en tant que telle. La soirée avait déconcerté plus d’un invité et les médias en avaient abondamment parlé. Le moment le plus fort fut incontestablement celui-là.

À partir du 1er mars 2018, la Communication aura pour nouveau responsable Christian Götz. Il apportera à l’équipe de la FSCI son expérience de plusieurs associations à but non lucratif ainsi que son savoir-faire en matière de communication politique, de campagne d’opinion et de réseaux sociaux. À son dernier poste, il dirigeait la communication de SwissFoundations, l’association des fondations donatrices suisses. Christian Götz a fait des études de sociologie, d’histoire et de politique ainsi qu’un CAS en communication d’entreprise.

Le 1er février 2018, Cyril Lilienfeld a rejoint l’équipe de la FSCI, dont il dirige la section Politique et analyse. Après ses études d’histoire et ses études européennes, il a appris au sein d’un secrétariat général de parti politique de Berne et de l’administration cantonale les rouages de la communication politique et des affaires courantes de la politique. Avant son entrée à la FSCI, Cyril Lilienfeld faisait partie de l’état-major du conseiller d’État argovien Alex Hürzeler.

Abonnez-vous maintenant aux News FSCI

Ce site web utilise des cookies afin de garantir le meilleur service possible aux utilisatrices et utilisateurs.

En font partie notamment des cookies essentiels au fonctionnement du site ainsi que d’autres cookies dont le but est d’établir des statistiques anonymisées, des paramètres de confort ou d’afficher des contenus personnalisés. Vous pouvez décider vous-même des catégories que vous souhaitez autoriser. Merci de noter qu’en fonction des paramètres sélectionnés, certaines fonctionnalités du site vous seront ou non accessibles.

Ce site web utilise des cookies afin de garantir le meilleur service possible aux utilisatrices et utilisateurs.

En font partie notamment des cookies essentiels au fonctionnement du site ainsi que d’autres cookies dont le but est d’établir des statistiques anonymisées, des paramètres de confort ou d’afficher des contenus personnalisés. Vous pouvez décider vous-même des catégories que vous souhaitez autoriser. Merci de noter qu’en fonction des paramètres sélectionnés, certaines fonctionnalités du site vous seront ou non accessibles.

Vos paramètres de cookies ont été enregistrés.